• BULL, MON AMI



    Les chiens de la première catégorie peuvent être interdits soit par le bail, soit par le règlement de copropriété. Vérifiez donc cette clause auprès de votre bailleur avant de vous engager. Ceux de la seconde catégorie peuvent également être interdits si, et seulement si, leur comportement est dangereux. Ceci concerne tant les locataires que les propriétaires. Concernant les locataires, rappelons que l'article 10 de la loi n° 70-598 du 9 juillet 1970, autorise les locataires à posséder un ou plusieurs animaux domestiques et donc, des chiens. Toutefois le propriétaire de l'animal est obligé de veiller à ce qu'il ne cause ni dégradations ni troubles de jouissance aux voisins. Le bail pourrait alors être rompu.
    La nouvelle loi permet au bailleur de saisir à la fois:
    - le maire en cas de dangerosité du chien et même de prévoir une clause du bail interdisant la détention par le locataire de chiens d'attaque tels que définis dans ce dossier, et d'eux seuls;
    - le juge d'instance d'une demande en résiliation du bail. Autrement dit, la possession de chiens dangereux par le locataire peut être un motif de résiliation du bail.
    Source :
    http://www.laterre.fr/juridique/0012.shtml


    2 commentaires
  • LES BULLS

     

    Monsieur Marchal, Freedom Forever, c'est un nom d'affixe original, cela représente-t-il quelque chose de spécial pour vous ?

    Faire de sa passion des chiens un métier, beaucoup de cynophiles en rêvent. Pour s'épanouir pleinement dans ce type d'activité il faut rester fidèle à soi-même, à ce que l'on aime. Freedom Forever " Liberté pour toujours ", le choix de mon affixe résume bien ce que je pense des animaux de compagnie, mais correspond aussi à la façon d'évoluer dans l'élevage canin, sans céder à des phénomènes de mode ou à des contraintes économiques.

    Comment avez-vous rencontré l'Am-Staff, et qu'est-ce qui vous a séduit chez lui ?



    Ma première approche de l'American Staffordshire Terrier était très littéraire. Ce chien était assez méconnu en France il y a dix ans, mais son physique et surtout son caractère m'ont attiré instantanément et j'ai approfondi mes connaissances sur la race et pris la décision d'acquérir un chiot. Au départ, sans intention de créer un élevage, simplement le désir de posséder un chien qui, quelque part, me ressemblait, têtu, déterminé, droit et dynamique. A ce moment-là, il y avait peu de chiots American Staff à vendre, et il était commercialisé sous le nom de " Pit Bull homologué ". Tout de suite, l'osmose s'est faite entre lui et moi, l'Am-Staff était le chien qui me comblait. Très proche de son maître, de la famille, respectueux, complice, il ne tolère aucune négligence et sait montrer qu'il est là en toutes circonstances. L'achat d'une compagne pour mon petit mâle s'imposa très vite dans mon esprit, pas seulement dans le but d'envisager de les faire procréer, mais pour élargir mes connaissances de la race et offrir à mon chien un équilibre de vie et de caractère


    Qu'est ce qui vous a décidé à franchir le pas, de cynophile amateur devenir éleveur professionnel ?


    Un brusque changement professionnel et personnel, une période de chômage et l'idée germa : profiter de l'opportunité et essayer une reconversion dans un domaine qui me plaît. Il fallait rester réaliste, créer un élevage canin n'allait pas se faire du jour au lendemain, il fallait garder la tête froide. Mes différents contacts avec le milieu du chien m'avaient souvent déçu (hypocrisie, jalousie, aucun respect d'autrui) et mon optique était d'essayer de pratiquer différemment et d'éviter de reproduire ce que j'avais pu constater dans les élevages que j'ai visités. Les prémices furent assez difficiles, il fallait convaincre et avoir confiance. L'essentiel était de trouver des locaux, de créer des installations adaptées avec des moyens limités et surtout de se fixer une conduite à tenir et d'avancer doucement vers le but à atteindre tout en conservant l'esprit de plaisir dans mon activité professionnelle.


    Avez-vous adopté une ligne de conduite particulière ?


    Pour réussir, je devais avant tout produire des chiots de qualité, équilibrés et, avec à la base différente lignées, sélectionner afin d'améliorer la race et d'harmoniser caractère et beauté. Les relations éleveur-chien sont essentielles. Le but n'est pas de vendre un chiot à tout prix, mais de dialoguer et de connaître les motivations des futurs maîtres, de conseiller le type de chien en fonction du tempérament et du mode de vie de chacun.


    Pouvez-vous nous dire sur quelles lignées vous basez votre sélection ?


    Etre un éleveur pour moi a un sens, j'essaie d'améliorer, certes à mon goût, une race qui me plaît et, pour ce faire, j'ai utilisé une femelle aux origines Hagele's/White Rock pour la morphologie générale, un mâle aux origines Simba Camp pour le tempérament fougueux, mais le résultat ne fut pas à la hauteur de mes espérances. En effet, le mélange très contradictoire de ces deux chiens m'a fait obtenir des chiens assez lourdaux sans caractère. Je gardais donc de cette portée un mâle et une femelle, et décidais de faire l'inverse et de mettre un mâle aux origines Hagele's/White Rock sur une femelle Simba Camp. Le résultat fut strictement inverse à la précédente portée, des gringalets qui étaient plutôt exubérants. Je gardais de nouveau une femelle. Ensuite, j'ai changé de mâle en mettant une origine Tippitt's/Barberycoast sur ma femelle Hagele's/White Rock, ce mélange me donna des chiens très puissants et assez hauts pour notre standard français mais qu'importe, les chiens me plaisaient davantage avec un caractère beaucoup plus affirmé. Il me restait à mettre une tête qui ma plaisait sur ce corps et ce caractère. Pour cela, j'eus recours à la consanguinité avec les premiers chiens que j'avais produits. Aujourd'hui, j'aimerais introduire dans ma lignée les têtes des Ruffian. Avec l'expérience, on apprend que certains reproducteurs fixent systématiquement des particularités physiques ou des détails morphologiques.


    Pour conclure, comment présentez-vous l'Am-Staff aux personnes qui vous rendent visite, et que vous inspire la " sulfureuse " réputation que certains politiques essaient de lui associer ?


    La visite de l'élevage commence toujours par la rencontre avec les adultes reproducteurs et les " retraités ". Un chiot, c'est petit, mignon, craquant, mais dans quelques mois, il sera adulte. Il faut responsabiliser les gens et les pousser à faire un achat réfléchi. En ce qu'il s'agit de leur " réputation de chien qui défraye la chronique ", il faut remettre les pendules à l'heure et montrer que ce sont des chiens comme les autres, faire preuve de bon sens et promouvoir l'American Staff tout en n'omettant pas toutefois de préciser les " défauts "du Staff, notamment les relations houleuses quelques fois avec leurs congénères. L'American Staffordshire a du caractère, et sait s'affirmer tant à l'égard de ses maîtres qu'à l'égard des autres chiens. Beaucoup de bon sens et de logique pour le maître, un peu d'éducation pour le chien et en général, tout se passe pour le mieux.


    1 commentaire

  • WHAROL AMSTAFF
     



    Il était ambulancier en région parisienne. Aujourd'hui, Francis Marchal vit à Bourdonnay et élève des American Staffordshire Terriers, sosies des tristement célèbres Pitbulls.



    Un beau matin, Francis Marchal est arrivé à Bourdonnay, avec sa bonne humeur et ses compagnons à quatre pattes. « Tiens, il y a un gars qui a acheté une maison et qui va élever de chiens », a-t-on rapporté au village. Personne n'a réagi ; il est là depuis plus d'un an. « Un type sérieux qui aime les bêtes, ça se voit », reconnaît le maire, M. Picard.



    Dans le voisinage, pas le moindre commentaire sur la « gueule » des chiens ; ailleurs, on les regarderait de travers. « Mais ici, un chien, c'est un chien », ajoute M. Picard, « On ne se plaint pas car depuis qu'il sont là, il n'y a plus ni belettes ni fouines dans le voisinage ! »
    Fiché à la centrale canine, l'élevage Freedom forever  s'est spécialisé dans l'American Stanffordshire Terrier. Tous les pensionnaires possèdent papiers et pedigree. La noblesse de leur origine contribue à leur excellente réputation. Pour leur beauté et l'esprit de l'éleveur, les chiots nés chez Francis Marchal partent comme des petits pains dans les quatre coins de France, car les amateurs sont plus nombreux qu'il n'y paraît. Difficile à croire lorsque l'on connaît la mauvaise réputation de leurs redoutables sosies, les Pitbulls.



    L'appréhension existe.



    Ce mot fait bondir le jeune éleveur : « Mes protégés n'ont rien à voir avec ces « clandestins » qui d'ailleurs, n'appartiennent à aucune race reconnue, et ne font l'objet d'aucun standard morphologique. Les « Pit » hantent les quartiers mal famés des grandes villes, ils n'ont rien à faire à la campagne », se défend-il. Mais la confusion existe, l'appréhension aussi. Quand il les promène dans les rues de Nancy, le regard méfiant et accusateur que les passants portent parfois sur le bout de sa laisse en dit long.



    A Bourdonnay, ses « American Staff” cohabitent sereinement par boxes de deux, avec quelques Dogues de Bordeaux, Bullmastiffs, Eurasiers et Bergers du Caucase. Les seuls signes d'agressivité s'adressent à leurs congénères ; leur endurance et leur capacité à rester insensibles à la douleur sont légendaires. On leur reproche aussi de ne pas réagir aux signes d'apaisement. Francis Marchal ne partage pas ce point de vue et déploie beaucoup d'énergie pour mettre en avant leurs qualités : « Les miens sont affectueux, agiles, reconnaissants et équilibrés. De parfaits animaux de compagnie, dotés d'un pouvoir de dissuasion, ce qui n'est guère négligeable par les temps qui courent ». L'éducation-on s'en doute-reste déterminante : "  J'adhère à des principes de base valables pour les enfants, et les clients sont satisfaits du résultat."



    Concours de beauté.



    Parfois, un amateur recherchant un animal agressif, si possible avec « mordant », le sollicite. Francis Marchal aime trop ses chiens pour les mettre dans ces mains animées d'intentions pour lesquelles il ne souscrit pas ; ce genre d'  « affaire » n'aboutit jamais : « Je vends mes chiots pour des gens qui veulent un American pour son look et sa gentillesse ». Comptez entre 4500 et 5000F quand même par truffe.



    Choisir un Pitbull n'a rien d'innocent, car l'animal est génétiquement prédisposé à attaquer s'il est dressé dans ce but. Quand il faut désigner un coupable, on se trompe de cible. « C'est un problème de société, pense l'éleveur, il est plus difficile d'amener un chien à être gentil avec tout le monde que de le laisser faire à sa guise. Les coups de bâton n'existent pas chez moi ; quand il faut rétablir le calme dans les boxes, je brandis le tuyau d'arrosage... Cela suffit à les faire taire ».



    De temps en temps, Faust, l'étalon de l'élevage, ou Bullit, se font une petite beauté et vont rafler un prix ou deux dans les concours de la région. Cette facette de l'élevage canin procure beaucoup de satisfaction au jeune homme. Si vous souhaitez voir ses « Pit », vous trouverez porte close. Mais si vous souhaitez découvrir une race de chien stable et bien dans sa peau... Francis Marchal vous fera les honneurs des lieux.








    Comme une étiquette qui colle à la peau



    Les propriétaires d'American Staffordshire Terriers ont conscience de posséder un chien que tout le monde prend pour un Pitbull. Ni marginaux et encore  moins bandits de grands chemins, ils aiment leur compagnon à quatre pattes pour ce qu'il est. Pourquoi avoir choisi ce chien plutôt qu'un autre ? Nous en avons interrogés quelques uns.



    La Courneuve en région parisienne : un amateur de body-building possède Igary, un petit mâle âgé de dix mois qui s'ennuie à mourir ; son maître vient de réserver un chiot femelle chez Francis Marchal. « Je n'ai pas choisi un caniche car cela ne correspond pas à mon personnage, justifie-t-il, l'American Staff est un chien dominant qui me plaît. Et tant pis pour les gens qui jugent l'animal par rapport à ce qu'ils ont lu dans les journaux ou vu à la télévision ».



    Selon lui, n'importe quel chien peut être agressif, mais reconnaît : « Les gens s'écartent d'avantage sur mon passage que si j'avais un Yorkshire au bout de la laisse ! ».



    Colombe, près de Paris : cet autre propriétaire a été séduit par la puissance et par le côté câlin de l'American Staff. « On me demande tout le temps si c'est un Pit, et on s'étonne de voir qu'il aime les caresses et qu'il est doux comme un agneau ! ».



    Annecy : il travaille dans une société de gardiennage. Déjà propriétaire d'un Doberman, il a été séduit par les dispositions naturelles de l'American Staff à protéger et obéir. « Je ne l'ai pas éduqué à la garde mais à la défense », nuance-t-il, estimant en outre que la mauvaise réputation de la race est déplacée. Et ajoute : « Mon entourage pense que c'est un Pitbull ! »


    votre commentaire




  • PITBULL FRIEND 



    Expliquez-vous. Un éleveur d'american staffordshire terrier défend la cause des molosses.

    Vous élevez une soixantaine d'american staffordshire terrier en Moselle. La même race de chien que celui qui a déchiqueté le petit Aytac, âgé de quatre ans, à Villepinte dimanche dernier. Vous arrivez à dormir ?


    Francis Marchal. Je suis navré de voir que les médias continuent à mélanger tout... Moi, avant toute saillie, mes chiens passent des tests d'aptitudes mentales, qui certifient la pureté de leur race. Tout cela passe à la trappe dans les cités où les accouplements se déroulent sans le moindre contrôle, parfois entre frères et sours. Autrement dit, le chien de Villepinte est d'apparence american staff, mais sans papiers ni généalogie connue. Regardez nos rois, ils se reproduisaient entre eux et l'on avait des dégénérés !


    C'est donc la faute aux bâtards ?


    Francis Marchal. Oui. Toutes les déviances sont possibles avec des chiens dont la généalogie n'est pas connue. Le problème, c'est que l'on met dans le même sac les éleveurs professionnels et les chiens de banlieue. Moi, je suis vérifié entre trois et cinq fois par an par la direction des services vétérinaires.


    Vous voulez dire qu'un american staff de race pure ne sera jamais agressif ?

    Francis Marchal. L'american staff est un chien qui vénère l'humain mais il a un gros défaut : il aime son maître. Son maître est con, le chien est con, c'est clair.

    L'american staff est quand même plus enclin à la violence que le teckel ! Il a une morphologie que l'on ne peut pas nier !

    Francis Marchal. Il y a près d'un million et demi de chiens qui sont vendus chaque année en France. Cela provoque 140 000 morsures, dont environ 150 sont imputables à un staff. En proportion, c'est beaucoup moins qu'un chien de berger ou de chasse comme le fox-terrier et l'airedale, qui cavalent systématiquement derrière tout ce qui court. Pendant trois week-ends d'affilée, ça a été le carnage sur les routes mais l'on n'a pas interdit les voitures pour autant.

    Peut-être justement qu'on devrait le faire ! Conduire un bolide de quatre roues ou promener un monstre à quatre pattes, ça procède de la même volonté de puissance...

    Francis Marchal. L'american staff dégage, certes, une impression de puissance mais aussi de calme. C'est sa force tranquille qui plaît. Là où nous, éleveurs, nous avons fait une erreur, c'est en vendant ces chiens à des gens incontrôlables, alors, qu'en théorie, toute personne qui a fait un séjour en prison n'a pas le droit de posséder un molosse. Le problème, c'est que nous n'avons aucun moyen de vérifier si le futur propriétaire n'a pas un casier long comme le bras. On doit se fier à la bonne foi des gens.

    Mais le propriétaire ne fait pas tout. Le pitbull, par exemple, est un chien de combat et dangereux. Au Mexique, on les lance dans des fosses pour tuer le maximum de rats en un minimum de temps...

    Francis Marchal. Oui, ça s'appelle du rating. Mais cela a une origine historique. Pendant la peste à Londres, il fallait bien tuer ces putains de rats. A· l'époque, les éleveurs ont sélectionné le pit parce qu'il était tenace, teigneux, capable de se glisser partout. Alors oui, c'est un chien de chasse, un chien de combat. Mais il n'est pas plus agressif que le fox-terrier. à· côté de chez moi, un bobtail, un chien de troupeau, un brave toutou en apparence, a bouffé toutes les parties génitales de son maître. Mais ça, on n'en parle pas.

    Un seul remède : la muselière pour tout le monde !

    Francis Marchal. L'idée est bonne mais au cas par cas. On fait bien un contrôle technique pour les voitures, je pense qu'on peut en faire pour les chiens, sous la forme d'un jeu qui teste leur agressivité. Un chien bien dans sa tête ne sera jamais agressif.

    Mais, si je vous suis bien, il faut aussi réfléchir à un contrôle technique pour les maîtres ?

    Francis Marchal. Oui, l'affaire de Villepinte l'a montré. Le propriétaire avait confié son chien à un jeune homme de vingt-deux ans. Ça ne se prête pas un chien, ce n'est pas un jouet. Chez moi, les chiens vivent comme des enfants. Quand on promène son chien, c'est le sien.

    Il y a 8 millions de chiens en France. On n'en finit plus s'il faut que chaque maître soit derrière son chien.

    Francis Marchal. Et pourquoi pas ! Vous prêtez souvent votre femme ?

    Non, mais je la laisse se promener seule...

    Francis Marchal. La différence, c'est que votre femme est intelligente. Le chien, lui, dépend complètement de son maître. Quelles que soient sa taille et sa race, il y aura donc toujours des problèmes, vu qu'un monde sans chien est une utopie. On aura toujours besoin d'un compagnon à quatre pattes pour combler une solitude, dominer une envie de sortir, un besoin de parler.

    Cette attitude qui fait de l'animal un substitut d'enfant ou de conjoint ne pose-t-elle pas problème ?

    Francis Marchal. C'est le signe évident d'un malaise de la société. On habite l'un des pays les plus riches au monde mais la communication est nulle. · partir du moment où l'on consacre toute sa vie à un animal, c'est qu'on a un problème. Cela dit, je fais partie des 14 millions de personnes qui ont un problème...

    Propos recueillis

    par Benjamin Barthe


    8 commentaires
  • FILA BRASILEIRO





    Le fila brasileiro trouve l'origine de son nom du mot portugais "fila" qui signifie "tenir". Il est difficile de retrouver les origines exactes du Fila Brasilero. Nous savons que les conquistadors espagnols et portugais sont arrivés sur les rivages du Brésil accompagnés par leurs chiens. Selon toute probabilité, c'étaient de grands et puissants chiens, qui ont aidés les maîtres à impressionner et maîtriser la population locale. Nous savons que les ancêtres de notre bouldogue moderne et le mâtin anglais ont fortement contribués à la création de la race. Les Bloodhunds lui ont apporté un grand flair. Indubitablement, ces chiens ont été croisés avec des races indigènes. Les premiers éleveurs de la race parvinrent à créer un chien parfaitement adapté aux conditions du pays d'origine, le Brésil. Le Fila a beaucoup été utilisé dans les colonies, notamment afin d'effrayer les indiens et les forcer à l'esclavage. On peut imaginer leur terreur face à des chiens si énormes et féroces. Dans les plantations de canne à sucre, le Fila a été utilisé pour appréhender les esclaves africains tentant de s'enfuir. Le Fila était donc considérer comme un chien de grande vigueur, capable de supporter la rigueur des climats humides et imperméable aux piqûres des insectes. Très bon nageur, il n'avait aucune difficulté à traverser les rivières. Utilisé également pour la chasse aux jaguars ou aux sangliers. Dans certaines parties du Brésil, il est appelé Onceiro (chasseur de jaguar) pour sa prouesse à la chasse. Alors que chez nous le Fila Brazileiro n'a pas ce but, il est très fréquemment utilisé par les brésilien comme chien de troupeaux. A Minas Gervals, considérée comme le berceau de l'espèce, il a gagné une réputation de gardien de bétail estimé. Protégeant le bétail des prédateurs et des voleurs, il est chargé de rassembler les bêtes égarées. Pour le regroupement des troupeaux de taureaux, il n'hésitait pas à les attaquer aux oreilles, au nez, ou aux joues et les retenir jusqu'à l'arrivée des cow-boys et de leurs lassos. Le Fila était le compagnon des longs voyages du bétail en tant que gardien des bêtes et des hommes.



    FILA BRASILEIRO PORTRAIT FILA BRASILEIRO GROUPE


    Le Fila est un grand chien, avec des mâles mesurant vingt-sept pouces à l'épaule et des femelles de vingt-quatre pouces. Les mâles doivent peser un minimum de 55 kilos et les femelles au moins 45 kilos. Possédant une forte ossature, le Fila donne une impression de puissance. Il a une tête massive avec des oreilles du Hound qui sont un reste de son ascendance avec le limier. Cette origine est manifestée en outre par son fanon et sa peau dégagée. Il peut avoir toutes les robes sauf gris souris et blanc, tous les bringés sont communs. Cependant, certaines caractéristiques sont propres au Fila et rarement vues chez les autres races si ce n'est pour les chiens de prise : la hauteur de la croupe est supérieure à celle du garrot et sa démarche naturelle à l'amble (démarche du chameau) qui induit un balancement du corps de long en large accompagné d'un roulis particulier. Le Fila a gagné la réputation d'attaquer en premier et de poser des questions plus tard. Réellement, cette description du tempérament de l'espèce est limitée. Dévoué à sa maison et à son propriétaire, il établie très rapidement des liens affectifs forts avec la famille. Le Fila est très proches des enfants, attentif et plein de patience.
    Le Dr. Paulo Santos Cruz décrit le dévouement de l'espèce à son propriétaire : « Vous le captivez. Il pense que vous êtes fantastique, vous êtes sa famille et personne n'est autorisé à vous déranger. Son adoration grandira en même temps que votre amitié. Il sera heureux uniquement près de vous et demandera seulement à être à vos pieds. »



    FILA BRASILEIRO CHIOT FILA BRASILEIRO DANS LA NEIGE


    Le Club américain du Fila Brasileiro décrit cette espèce comme le meilleur chien de garde naturel au monde. En même temps, un vieux proverbe brésilien: « fidèle comme un chien Fila » démontre la capacité légendaire de l'espèce pour le dévouement à la famille. Cependant le Fila Brasileiro n'est pas une race pour tout le monde. Prudent et méfiant envers les étrangers, le visiteur doit être présenté cérémonieusement au chien. Posséder un Fila entraîne une grande responsabilité car son aversion pour les étrangers le poussera à attaquer si il ressent une menace quelconque. Avec une socialisation adéquate, les membres de la famille seront à même d'évaluer si il existe une réelle menace ou si il s'agit d'événements involontaires. Vincent Tucci, éleveur de Filas à New York remarque que « beaucoup d'écrits récents notent la nature agressive de la race. Cela ne pourra pas être interprété comme pardon de la sauvagerie absurde ni comme un danger pour la famille. Une humeur agitée est très indésirable. Les bons spécimens, bien que prêts à attaquer sur provocation, démontreront la fermeté de nerfs de ce chien dans leur démarche. Serein et sûr de lui, le Fila ne portera pas d'intérêts à l'agitation et aux bruits étranges ». En effet, beaucoup d propriétaires trouvent le Fila calme et tranquille. Ils affirment qu'il réagira agressivement seulement si il est confronté à une menace directe.Clelia Kruel, juge brésilien renommé, a élevé beaucoup d'espèces en trente ans et cette femme énergique et dévouée a fait beaucoup pour populariser le Fila dans son pays.« Nous avons des Filas depuis dix ans » dit-elle, « après avoir fait une sélection prudente pour un chien de garde fiable, nous voulions qu'un chien fort, fidèle et courageux garde nos enfants quand nous voyageons. Après avoir fait le tour de beaucoup d'espèces, nous avons sélectionné le Fila Brasileiro et nous n'avons jamais été déçus. Il est le seul à avoir une attaque naturelle contre les étrangers. Il est humble, obéissant et très doux avec son propriétaire et sa famille, surtout les enfants. Le Fila, contrairement aux autres chiens de garde, attaque et défend son territoire sans avoir été dressé. Il faut absolument éduquer le chien dans ses six premiers mois pour avoir un réel contrôle sur lui. Sur le ring, le juge doit être capable de poser ses mains sur le Fila même si il a fallu beaucoup de temps pour lui faire accepter ce type de situation. Le trait de caractère que l'on peut observer chez les adultes comme chez les chiots est l'agressivité envers les étrangers. Ils ne toléreront aucune menace et réagirons immédiatement en se transformant, passant d'un chien lourd à un chien agile et bondissant instinctivement à la gorge." A cause de ces caractéristiques, il est essentiel que les propriétaires suivent les conseils de Mme Kruel et s'assurent d'avoir un chien correct et contrôlable par son maître. Le Fila est plein de force et vous procurera une grande sécurité et un fort dévouement si vous prenez le temps de travailler avec lui. Le Fila Brasileiro est l'espèce la plus populaire au Brésil où aujourd'hui on dénombre plus de 8000 naissances annuellement. Il est devenu un chien de protection pour les habitants des villes, utilisés comme gardien dans les usines ou autres lieu d'affaires. Les brésiliens ont découvert dans les mots de Clelia Kruel que « sa plus grande valeur n'est pas dans sa beauté ni dans sa structure admirable et impressionnante mais dans son caractère unique ». Beaucoup d'américains ont été séduit par l'espèce grâce à Clelia. « Le Fila Brasileiro est ce que vous voulez qu'il soit ». Selon Cleila, « il peut être tueur ou doux comme un agneau, tout dépend de son propriétaire. C'est la responsabilité entière de l'éleveur de conserver le tempérament de cette race et de garder l'image du fidèle, obéissant et loyal compagnon qu'il est en gardant ses qualités de gardes extraordinaires."



    FILA BRASILEIRO TRAINING



    INFORMATIONS: 


    http://www.brazilianklans.net http://www.fila-brasil.com http://www.milouchouchou.com/fiche_race.php?alpha=225


    votre commentaire